Sortie de « Les Animaux Fantastiques : Les Crimes De Grindenwald » : 14 Novembre 2018
Réalisation : David Yates
Note : 3,25/5
Résumé : 1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre sorcier Gellert Grindelwald s'évade comme il l'avait promis et de façon spectaculaire. Réunissant de plus en plus de partisans, il est à l'origine d'attaque d'humains normaux par des sorciers et seul celui qu'il considérait autrefois comme un ami, Albus Dumbledore, semble capable de l'arrêter. Mais Dumbledore va devoir faire appel au seul sorcier ayant déjoué les plans de Grindelwald auparavant : son ancien élève Norbert Dragonneau. L'aventure qui les attend réunit Norbert avec Tina, Queenie et Jacob, mais cette mission va également tester la loyauté de chacun face aux nouveaux dangers qui se dressent sur leur chemin, dans un monde magique plus dangereux et divisé que jamais.
Critique : Tellement impatiente de voir cette suite, j'en suis ressortie avec quelques déceptions malgré ce bon moment plein de magie. Les points positifs d'abord : vu en Imax 3D, c'est comme d'habitude bluffant. Les effets spéciaux, les nouvelles créatures fantastiques, les couleurs ou encore la magie retranscrite, on a des étoiles plein les yeux. Il y a aussi un gros sentiment nostalgique positif face aux liens avec Harry Potter : Poudlard, Dumbledore incarné par un Jude Law impeccable, Nicolas Flamel, le cours sur l'épouvantard etc. On y retrouve aussi certaines créatures fantastiques dont on est déjà bien attaché comme les mignons niffleurs ou le botruc. L'univers est largement respecté.
Les deux gros points faibles du film concernent le rythme et le scénario. Il y a dans cette suite beaucoup de nouveaux personnages. Si on y ajoute aussi les anciens, ils deviennent tous plus ou moins traités de façon superficielle. On passe de l'un à l'autre avec une rapidité à tout épreuve, si bien que l'on se pose souvent des questions dans le film : « ou était-il avant déjà ? Et lui comment il a atterri ici au fait ? ». On a pas vraiment le temps de se pencher sur chaque personnage. Un bon exemple avec l'arrivée de Nagini, qui fait plus décor qu'autre chose. A voir si elle aura davantage de place dans les prochains volets, je l'espère...
Pareil pour Grindelwald, on ne le voit pas des masses. Le titre du film ne correspond d'ailleurs pas beaucoup à l'histoire. « Les crimes de Grindelwald » ? J'aurais plutôt appelé cela le rassemblement de Grindelwald, car ce dernier ne commet pas vraiment de crimes, il essaie surtout de convaincre son auditoire de se rallier à sa cause en les manipulant, sans développer trop d'arguments non plus... Heureusement, Johnny Depp nous livre une très belle performance, et la scène d'ouverture de son évasion est pour moi une des plus réussies du film. Les quelques petites amourettes présentes dans l'histoire ne sont absolument pas nécessaires et plombent du temps qui aurait pu être utilisé à meilleurs escient. La dernière demi-heure du film nous balance ensuite pas mal d'informations, déjà concernant la famille de Leta Lestrange, un looong discours où il faut vite tout assimiler, et enfin sur les origines de Croyance. On est à la fois surpris, à la fois perplexe.
Cet épisode apparaît surtout comme un épisode de transition, en nous laissant avec pas mal de questions sans réponses, qui seront sans doute en partie assouvies lors du prochain volet. Pour conclure tout cela, cet opus dispose d'un rythme complètement fouilli, d'un scénario parfois mal maîtrisé, mais nous gardons toujours un immense plaisir de voir encore à ce jour cet univers magique, ses liens avec HP, et d'en découvrir davantage. Patience pour dépatouiller tout dans deux ans...
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