Sortie de « Pupille » : 05 Décembre 2018 
Réalisation : Jeanne Herry 

Note : 4/5

Résumé : Théo est remis à l'adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C'est un accouchement sous X. La mère à deux mois pour revenir sur sa décision...ou pas. Les services de l'aide sociale à l'enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s'occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d'incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s'appelle Alice et cela fait dix ans qu'elle se bat pour avoir un enfant. PUPILLE est l'histoire de la rencontre entre Alice, 41 ans, et Théo, trois mois.

Critique : C'est une très belle histoire qui nous est racontée là, le processus d'adoption de Théo, suivi par différents points de vue. Beaucoup de personnes vont l'accompagner avec chacun des rôles divers : Sandrine Kiberlain en éducatrice spécialisé, Gilles Lellouche en parent d'accueil, Olivia Côte à trouver la famille idéale et à procéder à un accompagnement... Nous découvrons l'envers du décor d'un processus très long et très complexe, mais vital pour le bien-être du bébé.
Mais celle qui m'a le plus touché est sans doute Elodie Bouchez. Elle attend depuis des années, n'a jamais lâchée prise, même étant devenu célibataire. J'ai beaucoup aimé son personnage à la fois naïf et doux, enthousiaste et vulnérable à la fois. Sa rencontre avec son futur bébé est terriblement émouvante. C'est juste, plein d'amour, sur un sujet pas si commun que ça au cinéma.

Sortie de « Sauver Ou Périr » : 28 Novembre 2018
Réalisation : Frédéric Teller

Note : 3,5/5

Résumé : Franck est Sapeur-Pompier de Paris. Il sauve des gens. Il vit dans la caserne avec sa femme qui accouche de jumelles. Il est heureux. Lors d’une intervention sur un incendie, il se sacrifie pour sauver ses hommes. A son réveil dans un centre de traitement des Grands Brûlés, il comprend que son visage a fondu dans les flammes. Il va devoir réapprendre à vivre, et accepter d’être sauvé à son tour.

Critique : Ce qui est certain, c'est que Pierre Niney porte considérablement le film sur ses épaules. Il est toujours juste et bouleversant dans sa prestation : de son extrême implication dans son métier puis de son effondrement lorsqu'il sera brûlé. Le schéma est classique mais efficace : accident, reniement, désespoir, acceptation, reprise du goût à la vie.
Nous voyons surtout que le métier de pompier est réellement difficile et risqué, mais que l'envie d'aider son prochain prend le dessus.
Ce que je reproche au film, c'est sans doute son côté trop « bienveillant ». Sa femme est une sainte, le personnel médical, les amis, les gens... Tout est fait pour que l'histoire parte sur une gentille fin de romance comme on l'attendait afin de faire décrocher des larmes aux spectateurs. Je pense que tout ce qui s'est passé avant était suffisant et je trouve dommage que la vie des pompiers ne soit montré que dans la première partie. Néanmoins, « Sauver ou périr » est tout de même à voir pour le jeu d'acteur de Pierre Niney et le courage des pompiers dont la vie peut basculer à chaque instant.

Sortie de « Overlord » : 21 Novembre 2018 
Réalisation : Julius Avery

Note : 4/5

Résumé : À la veille du débarquement, un groupe de parachutistes est largué en France occupée. Alors qu’ils luttent pour accomplir ce qui ressemble à une mission impossible, ils tombent sur un laboratoire secret dans lequel sont menées des expériences surnaturelles, aussi étranges que terrifiantes.

Critique : Un super film mélangeant la guerre et l'horreur, aboutissant à un cocktail explosif. La première scène vous plongera tout de suite dans le bain : une immersion totale dans un avion suivi d'un saut en parachute, en plein bombardement. Le réalisateur nous fait rentrer dans son histoire dès le début et c'est très efficace car on ne décrochera pas jusqu'à la fin. La première partie est plutôt axée sur le côté guerre justement. Les parachutistes vont se cacher dans un village, leur mission étant de détruire une antenne sur une église afin de faciliter le débarquement.
Ce n'est que dans la seconde partie que l'on va basculer dans un genre très gore / horreur à la vue des expériences scientifiques abominables menés par les nazis dans ladite église. C'est rythmé, trash, sanglant, avec de bons effets spéciaux, des jumpscares attendus mais efficaces, et un casting plus que correct. Amatrice des films de ce genre, j'ai vraiment pris mon pied ! Le seul défaut que je pourrais lui donner, ce sont sans doute les personnages un peu trop stéréotypés (le blond américain, le docteur nazi avec ses lunettes...) mais on fera vite l'impasse car « Overlord » divertit amplement.

Sortie de « Les Animaux Fantastiques : Les Crimes De Grindenwald » : 14 Novembre 2018
Réalisation : David Yates

Note : 3,25/5

Résumé : 1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre sorcier Gellert Grindelwald s'évade comme il l'avait promis et de façon spectaculaire. Réunissant de plus en plus de partisans, il est à l'origine d'attaque d'humains normaux par des sorciers et seul celui qu'il considérait autrefois comme un ami, Albus Dumbledore, semble capable de l'arrêter. Mais Dumbledore va devoir faire appel au seul sorcier ayant déjoué les plans de Grindelwald auparavant : son ancien élève Norbert Dragonneau. L'aventure qui les attend réunit Norbert avec Tina, Queenie et Jacob, mais cette mission va également tester la loyauté de chacun face aux nouveaux dangers qui se dressent sur leur chemin, dans un monde magique plus dangereux et divisé que jamais.

Critique : Tellement impatiente de voir cette suite, j'en suis ressortie avec quelques déceptions malgré ce bon moment plein de magie. Les points positifs d'abord : vu en Imax 3D, c'est comme d'habitude bluffant. Les effets spéciaux, les nouvelles créatures fantastiques, les couleurs ou encore la magie retranscrite, on a des étoiles plein les yeux. Il y a aussi un gros sentiment nostalgique positif face aux liens avec Harry Potter : Poudlard, Dumbledore incarné par un Jude Law impeccable, Nicolas Flamel, le cours sur l'épouvantard etc. On y retrouve aussi certaines créatures fantastiques dont on est déjà bien attaché comme les mignons niffleurs ou le botruc. L'univers est largement respecté.
Les deux gros points faibles du film concernent le rythme et le scénario. Il y a dans cette suite beaucoup de nouveaux personnages. Si on y ajoute aussi les anciens, ils deviennent tous plus ou moins traités de façon superficielle. On passe de l'un à l'autre avec une rapidité à tout épreuve, si bien que l'on se pose souvent des questions dans le film : « ou était-il avant déjà ? Et lui comment il a atterri ici au fait ? ». On a pas vraiment le temps de se pencher sur chaque personnage. Un bon exemple avec l'arrivée de Nagini, qui fait plus décor qu'autre chose. A voir si elle aura davantage de place dans les prochains volets, je l'espère...
Pareil pour Grindelwald, on ne le voit pas des masses. Le titre du film ne correspond d'ailleurs pas beaucoup à l'histoire. « Les crimes de Grindelwald » ? J'aurais plutôt appelé cela le rassemblement de Grindelwald, car ce dernier ne commet pas vraiment de crimes, il essaie surtout de convaincre son auditoire de se rallier à sa cause en les manipulant, sans développer trop d'arguments non plus... Heureusement, Johnny Depp nous livre une très belle performance, et la scène d'ouverture de son évasion est pour moi une des plus réussies du film. Les quelques petites amourettes présentes dans l'histoire ne sont absolument pas nécessaires et plombent du temps qui aurait pu être utilisé à meilleurs escient. La dernière demi-heure du film nous balance ensuite pas mal d'informations, déjà concernant la famille de Leta Lestrange, un looong discours où il faut vite tout assimiler, et enfin sur les origines de Croyance. On est à la fois surpris, à la fois perplexe.
Cet épisode apparaît surtout comme un épisode de transition, en nous laissant avec pas mal de questions sans réponses, qui seront sans doute en partie assouvies lors du prochain volet. Pour conclure tout cela, cet opus dispose d'un rythme complètement fouilli, d'un scénario parfois mal maîtrisé, mais nous gardons toujours un immense plaisir de voir encore à ce jour cet univers magique, ses liens avec HP, et d'en découvrir davantage. Patience pour dépatouiller tout dans deux ans...

Sortie de « Sale Temps à l'Hôtel El Royale » : 07 Novembre 2018 
Réalisation : Drew Goddard

Note : 3,5/5

Résumé : Janvier 1969. Alors que Richard Nixon entame son mandat comme 37e président des États-Unis, une nouvelle décennie se profile. À l’hôtel l’El Royale, un établissement autrefois luxueux désormais aussi fatigué que ses clients, sept âmes aussi perdues les unes que les autres débarquent.
Situé sur la frontière entre la Californie et le Nevada, l’El Royale promet la chaleur et la lumière du soleil à l’ouest, et l’espoir et les opportunités à l’est. Il incarne parfaitement le choc entre passé et présent. Autrefois, célébrités et personnalités politiques influentes s’y côtoyaient, au casino, au bar, à la piscine ou dans les suites somptueuses. Mais l’âge d’or du Royale est bel et bien révolu. Dans cet hôtel oublié des riches et des puissants depuis longtemps, un prêtre, une chanteuse de soul, un voyageur de commerce, une hippie et sa sœur, un homme énigmatique, et le gérant de l’hôtel vont se retrouver par hasard… ou pas. Au cours d’une nuit comme seul le destin sait les orchestrer, tous auront une dernière chance de se racheter, avant que l’enfer ne se déchaîne…

Critique : Une assez bonne surprise pour l'hôtel El Royale ! Ayant vu autant des bonnes critiques que des mauvaises, je suis allée me faire ma propre opinion et j'ai été plutôt séduite par ce thriller noir. Effectivement, pendant tout le long, on pense fortement à Quentin Tarantino : même type de réalisation, huit-clos à la « Les 8 salopards », bien qu'El Royale reste un niveau en dessous.
Pour commencer, le film possède de très belles images et couleurs, donnant ainsi une atmosphère plus mystérieuse. L'histoire est ainsi découpée en plusieurs chapitres sur les différents personnages, leurs points de vue et ce qui se passe dans leurs chambres respectives. Ils ont chacun des secrets, des buts précis et leur nuit dans cet hôtel va aboutir à de gros règlements de comptes et péripéties. C'est un huit-clos assez surprenant, sanglant et jouissif pour les spectateurs. Pas de gros défauts à vue d'oeil, mais il y a malheureusement des scènes de dialogues assez longues, sans grand intérêt et qui font décrocher. Ce côté là aurait pu être diminué ou amélioré, mais cela reste un bon thriller avec un casting au top.